La Suède et la Finlande s’apprêtent à mettre officiellement fin à des décennies de neutralité et à rejoindre l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), une avancée historique pour l’alliance qui porte un coup au président russe Vladimir Poutine.
Le dernier obstacle majeur à l’entrée des deux pays dans l’organisation a été levé lorsque la Turquie a abandonné son opposition mardi.
Cette avancée a eu lieu au cours d’un sommet de l’OTAN à Madrid, qui est déjà devenu l’une des réunions les plus importantes de l’histoire de l’alliance militaire.
Les deux pays devraient désormais devenir rapidement membres à part entière de l’OTAN, renforçant ainsi le flanc oriental de l’organisation quelques mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Voici tout ce que vous devez savoir sur les raisons de cette décision, ce qui va suivre et pourquoi elle est importante.
Quels sont les derniers développements ?
La Suède et la Finlande ont toutes deux annoncé leur intention d’adhérer à l’OTAN en mai, après que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué un changement soudain d’attitude à l’égard de l’adhésion au bloc.
Cette annonce a été saluée par la quasi-totalité des dirigeants de l’OTAN, mais il y avait un obstacle de taille. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré qu’il ne voyait pas l’adhésion des deux pays à l’OTAN d’un œil « positif », les accusant d’abriter des « organisations terroristes » kurdes.
Selon les règles de l’OTAN, un seul État membre peut opposer son veto à l’adhésion d’un nouveau candidat.
Toutefois, une grande avancée diplomatique entre les trois pays a eu lieu lors du sommet de l’OTAN à Madrid mardi. La Turquie a signé un mémorandum trilatéral avec la Finlande et la Suède, levant ainsi son opposition et les accueillant officiellement au sein du bloc.